Premiers signataires:
Fabienne LEFEBVRE (94) ; Jonathan JUILLARD (69) ; Valentin LEMAIRE DE SIMONE (75) ; Hugo PATOUREAU (69) ; Adrien RIBAULT (93) ; Pablo BIANCARELLI (84) ; Enki GOULLIER (69) ; Fanny CHARTIER (75) ; Kévin GUILLAS CAVAN (75) ; Alec DESBORDES (75) ; Alexandre RAULT (56) ; Louis CHANTELOUP (37) ; Alessandro ZONTONE (75) ; Mathis VANDAMME (44) ; Gaëtan BOUVET (35) ; Umit YILDIZ (93) ; Pierre SALVADORI (75) ; Jean-Axel DE FREITES (31) ; HAMRIA Antoine (75) ; GUIORGUIEFF Jérémy (94) ; MOREAU Claire (94) ; MARCOUX Elie (69) ; SCANDOLARA Aurélien (69) ; NGUYEN Loan (69) ; FREMAUX Mathieu (69) ; VALAT Marine (69) ; Hingant Erwan (92) ; POYARD Pierre-Olivier (88) ; STEIGER Raphaël (51) ; ROULET Adeline (91) ; LOURIDO ALVAREZ Yago (69) ; DEVOGHELAERE Jason (77) ;
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Au sortir des élections européennes et des résultats avec le RN largement en tête, ainsi que l'abstention toujours importante - 1 français sur 2 ne vote pas à ces élections - le président Macron a dissout l'Assemblée nationale, affirmant ainsi sa collaboration avec l'extrême droite pour mener à terme une politique de casse des salaires et guerrière.
La situation aujourd'hui est extrêmement grave. Elle s'inscrit dans un contexte de pourrissement de l'impérialisme européen et de perte de l'hégémonie atlantiste. Alors que de nouvelles élections législatives sont convoquées pour le 30 juin, ne nous laissant que quelques jours pour nous préparer, l'ensemble des Partis dits progressistes ont conclu un accord d'union intitulé ''Front Populaire'' en référence au front de 1936.
Dans une telle situation, et au vu de la faiblesse de nos organisations respectives, il serait pure folie que de refuser de participer à cet accord ou de refuser de militer pour gagner le maximum de sièges possible.
Néanmoins, ce ''Front Populaire'', décrété par en haut, n'est pas un débouché politique suffisant et satisfaisant au regard de la situation.
Une large partie de l'électorat du RN et des travailleurs abstentionnistes peut se trouver directement exclue par le fait de voir des forces se réclamant d'un faux progressisme qui les casse depuis des années.
Le vote RN est en partie un vote de rejet des politiques sociales-démocrates et on ne peut espérer décemment que ceux qui ont participé à des politiques menant à notre situation, soient la solution à nos problèmes.
De même, il n’y aura pas de salut dans un “gouvernement d’union nationale” qui ne reviendrait qu’à briser les derniers liens que la gauche entretient avec la classe travailleuse et pire, la pousser vers l’extrême droite. Le PCF doit donc devenir une force capable de fermeté au sein de ce nouveau Front Populaire, travaillant activement à y faire entrer les masses et refusant toute compromission avec les forces libérales ayant plongé notre pays dans le chaos.
Le risque est donc de ne pas réussir à barrer le RN de l'accession au pouvoir, mais aussi de donner des billes à des organisations qui ont démontré leur incapacité à gouverner pour les travailleuses et les travailleurs, donnant ainsi à l’extrême droite plus d’élan pour prendre le pouvoir.
Il faut donc aller parler et chercher non seulement les voies du monde du travail, mais aussi et surtout, un appuis conséquent, bien au-delà des organisations politiques, à travers les syndicats mais pas que, à la construction d'un véritable front antifasciste, capable de s'organiser et de dénoncer le fascisme pour ce qu'il est et construire une force majeure à son encontre, pour des conditions de vies meilleures et pour la Paix.
Voilà pourquoi, nous, militant.es communistes français, appelons l'ensemble des fédérations, sections et militant.es à mettre en œuvre partout où ils le pourront, et en mettant l'accent sur les entreprises, des comités salariés et étudiants en lien avec les syndicats de classe et les syndicats étudiants progressistes, ainsi que toutes les organisations dont les intérêts sont opposés au fascisme.
Cet élan passe par un ciblage et des tractages les plus importants possibles envers les entreprises, faisant des communistes la force motrice de création et de fonctionnement de ces comités de soutien au front populaire, ou antifascistes. Il requière également de réfléchir nos actions et de cibler prioritairement toute circonscription où un député du Rassemblement National risque de s’imposer à la suite des élections.
Cette stratégie impose ainsi de ne pas s'enfermer à une adresse au ''peuple de gauche'', mais à l'ensemble de la classe travailleuse garante de la tenue de promesse de l'union de gauche, de l'application et de l'élargissement de son programme. Ne nous enfermons pas dans la facilité : cherchons à devenir majoritaire et à convaincre les travailleurs de ce pays qui pour beaucoup ne se reconnaissent plus dans notre camps politique.
Ce Front Populaire ne doit pas non plus se faire au dépends de notre Parti, dont la nature de classe, impose de se mettre au service de la rupture avec le capitalisme. Loin d’être un processus de fusion de toute la gauche dans un pôle social-démocrate, faisons de ce moment, l’occasion pour le PCF, de de renouer avec la classe travailleuse. Œuvrons à créer un cadre accueillant aux masses sans pour autant balayer notre structure et nos divergences idéologiques avec le reste de la gauche.
Nous n'avons que très peu de temps,
Il faut agir MAINTENANT.
La Paix, la terre et le pain !